La chambre patronale de la Répartition pharmaceutique (CSRP) ne déroge pas à ses mauvaises habitudes. L’anticipation ne fait pas partie de son vocabulaire. Tout est fait dans la précipitation lorsque la loi impose des délais à respecter. C’est encore le cas de l’appel d’offres pour le système de prévoyance et des frais de santé de la branche. Et ce, malgré la demande incessante de la FCE-CFDT de le faire sans attendre. La dernière mise en concurrence remonte à 1996, alors que la convention collective en prévoit un tous les 5 ans. 

Enfin, lors de la commission paritaire du 23 avril, la chambre patronale a annoncé sa volonté de lancer un appel d’offres avec un calendrier de réunions très rapprochées. Une commission paritaire spéciale a été constituée pour établir le cahier des charges avec le concours d’un actuaire. Cette commission s’est réunie le 22 mai pour auditionner les quatre actuaires qui se portent candidats dans ce dossier. Deux ont retenu l’attention des membres de la commission paritaire spéciale. Le 28 mai, une commission paritaire plénière s’est tenue pour valider le choix final d’un actuaire. Après un débat contradictoire, un cabinet a été désigné pour conseiller au niveau de la branche Répartition pharmaceutique l’élaboration et la rédaction du cahier des charges. L’actuaire accompagnera également les membres de la commission tout au long de la procédure de mise en concurrence, depuis le lancement jusqu’à la présélection des dossiers.

La validation du cahier des charges pour cet appel d’offres devra intervenir pendant la période estivale, à mi-juillet, pour respecter ce calendrier très serré. Compte tenu du temps imparti, la sollicitation importante de nos militants dans un délai très court est nécessaire. Cela aurait pu se passer autrement si la demande de la FCE-CFDT avait été entendue. C’est la démonstration que la CFDT sait anticiper et les faits nous donnent encore une fois raison.